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Alain Groetzinger Peintures et dessins

Tous les dessins
Ils étaient exécutés sur de simples feuilles A4, au crayon, ou au feutre noir, avec quelques couleurs. Il y eut les dessins d'étude, reprenant des thèmes trouvés dans les catalogues de ventes de tableaux dans les salles de vente, mais aussi toutes sortes d'images pouvant me servir de support pour tenter de m'améliorer. Peu à peu, je dérivais sur mes propres images, en fonction de mon imaginaire...
Neuneuils
Ils sont sans doute liés aux problèmes que j'ai toujours eu avec mes yeux. Ils ont tendance à se balader à droite, à gauche, à se mettre à trembler, à m'envoyer une double image de la réalité... enfin, le pauvre garçon... Du coup ils m'ont inconsciemment servi de thème pour cette série.
Les début avec la couleur
C'est avec des crayons de couleur aquarelle que j'exécutais mes premiers dessins, pour déboucher assez rapidement à la peinture à l'huile et acrylique. Voici pratiquement toute la totalité de cette première période dont j'estime la fin à partir des premiers drips, aux alentours de 1990. J'ai quand même inclus deux ou trois peintures de 1991 que je classe, elles aussi dans la catégorie de mes premières peintures.
Les dessins avec associations d'images et encadrements
Cette page était la première réalisation pour le site. J'y ai publié des associations d'images, selon les périodes. Si un jour mes dessins venaient à être vendus, j'aimerais qu'ils soient groupés comme je l'ai fait ici. (mais bon... pour le moment je les garde.)
Dripping
J'ai passé beaucoup de temps à admirer les œuvres de Pollock. Beaucoup de temps aussi à reprendre ce procédé magique qui envoie presque systématiquement une vibration. Peu à peu, je me suis rendu compte que je tournerai en rond sur des choses qui n'avaient pas d'intérêt, si je ne trouvais pas une ouverture, un moyen d'inclure le drip dans ma recherche, tout en recherchant autre chose.
Etude de lignes et fonds
Vers 1995, j'ai orienté mes recherches dans cette direction : la création d'un fond dans lequel des lignes plus ou moins imbriquées les unes dans les autres venaient se poser, formant ou non, au gré du moment et de l'inspiration, une figure géométrique, une forme, une vibration. C'est sans doute l'époque à laquelle Pollock m'a inspiré qui est le déclencheur de cette recherche.
La série "Guerre du Golf"
Le 2 août 1990, Saddam Hussein envoie les premiers blindés irakiens au Koweït. Raphaël Labro et moi, nous étions à l'écoute de cet événement que toutes les radios et télévisions commentaient sans relâche. Paris avait revêtu son habit de tristesse et d'angoisse, perceptible à chaque instant, dans les rues, dans le métro... C'est la première fois que je me lançais dans l'étude d'une structure composée d'un fond, de lignes et d'une ambiance très "dark" comme celle que nous avons connue à cette époque.
Collages
Cette série regroupe toutes les œuvres à base de collage papier sur fond de peinture ou dessin. C'est ainsi que j'ai passé des heures à découper des journaux et à trier les morceaux par couleurs, établissant ainsi une palette en dégradés. Je reviendrai volontiers à cette technique car beaucoup de choses restent pour moi à découvrir, ou à explorer.
Pastels secs
C'est curieux, je viens de m'apercevoir que la plupart de ces œuvres aux pastels sont dans la dominante de bleus. souvent utilisé les pastels. Le mixage avec de l'encre puis, un peu plus tard avec le dripping, me confortait dans une sorte d'homogénéité, de logique apparente de l'ensemble de mes recherches.
Photocopies de papiers froissés
Je n'ai pas effectué beaucoup de recherches sur ce thème mais je suis sûr qu'il est intéressant. L'idée consiste à photocopier une feuille de papier en la froissant un peu aléatoirement et de retravailler le résultat obtenu.
Feutres
Il y a, excepté les différentes créations aux feutres au cours de mes recherches, un élément important : ce sont les dessins nommés "Polockisme" de 1992". Pourquoi ? Et bien je n’en sais rien ! Mais je sais qu'ils sont importants pour moi... Ils correspondent exactement à ce à quoi je voulais aboutir. L'idée consiste en fait à se familiariser avec la spontanéité, à ne pas avoir peur de démarrer rapidement, sans s'arrêter pour examiner le travail, et pour cela, je ne m'autorisais qu'un seul trait, tracé rapidement ou, du moins, un mouvement basé sur la détermination du geste. C'est clair là ?
La période de l'influence d'Antonio Tapies
C'est sans doute la recherche d'incrustation de signes qui me plaisait, mais pas seulement. Au début, je n'accrochais pas du tout avec les peintures d'Antonio. Peu à peu, tout en ayant une lecture de plus en plus fluide de son œuvre, je ressentais une sorte d'envoûtement, quelque chose entre l'admiration de la simplicité de l'œuvre et un questionnement face à cette puissance émotionnelle...
Libération du geste
Comme je l'avais fait cinq années auparavant, j'ai éprouvé le besoin d'un nouveau travail sur la spontanéité. Cette fois, c'est la couleur, le mixage des couleurs qui en est l'enjeu. Je conserve, pour ces exercices, l'impératif de la rapidité, de la fulgurance, après avoir déposé quelques couleurs acrylique sur la feuille. Le but est d'aller à l'essentiel, sans réfléchir, en libérant le geste de cette liaison avec la pensée. ces exercices furent aussi l'occasion de me motiver pour une autre recherche : "Les rideaux".
Les rideaux
Je ne suis pas allé très loin dans cette recherche, je sais que je peux découvrir beaucoup plus, grâce au mouvement conjugué à la vibration de la couleur. C'est une recherche qui augure de nouvelles aventures artistiques riches et surprenantes si je reprends un jour contact avec la peinture (ce qui est quasi certain).
Abstractions miniatures et fragmentations
Ah voilà une recherche qui reste une aventure sans cesse renouvelée, riche de surprises inépuisables. C'est un réel travail pour l'œil, pour l' exercer à repérer promptement la zone de vibration d'une image. Ces miniatures ne font que quelques millimètres de côté, mais elles révèlent des univers dont certains me rassurent quant à mon sens de l'esthétique. C'est un jeu qu'on devrait apprendre aux enfants, tiens...
Totalité des œuvres (731 pièces) 1986 à 1999

Qu'on le sache, en réalisant cette publication, je prends conscience de la fragilité de toutes ces peintures. Après toutes ces années, mon regard sur tout cela est sans doute plus objectif, comme détaché de mon "travail" (j'ai horreur de ce mot pour parler d'une aventure artistique). Je ressens pourtant cette fragilité comme une alliée. J'ai toujours eu peur des artistes qui n'ont pas de fragilité. Ils me font peur, oui.
Je n'ai pas abouti en peinture, je n'en vis pas et n'ai jamais rien vendu, pourtant, je me sens heureux d'avoir cette aventure dans mon parcours. Allez savoir pourquoi...

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